Chapelle Saint-Elzéar
Traverser le petit square et descendre les escaliers derrière I'église; la chapelle se dresse à quelque cinq cents mètres, sous le cimetière actuel aménagé en 1892. En haut des escaliers, une pierre cubique a été scellée. C'est une cippe dont la partie supérieure manque et qui porte la sculpture : I IULI VEBRV I I.F.
On peut voir là le vestige d'une inscription funéraire témoignant de I'occupation gallo-romaine (7). On pourrait dater la chapelle du XIVème siècle, à l'époque de la canonisation du Saint patron de Montfuron (?). Tombée en ruines au XVème siècle, elle a été relevée par Léon de Valbelle en 1670 et bénie en 1677. Elle servit au culte jusqu'à la Révolution où elle fut vendue comme bien national et achetée par Jean-Baptiste Martel (8), ex-curé du lieu qui la donna par la suite à la famille Laforest laquelle en fit don à la fabrique de l'église en 1863. En 1870, le bâtiment est en ruines. La toiture s'étant écroulée, il ne reste que les murs. La dernière restauration date de 1970. Elle a été effectuée par un groupe d'étudiants européens sous l'égide de I'association "Remparts", spécialisée dans les chantiers de restauration par des bénévoles. L'arc de la porte d'ailleurs a été rapporté à cette époque. Le bâtiment de style roman comporte une nef à trois travées légèrement en contrebas par rapport au niveau extérieur par suite des aménagements et des remblais successifs. Les doubleaux de la voûte reposent entre des arcs de décharge latéraux, légèrement brisés. L'arc triomphal, en plein cintre, appuie sur des impostes. L'abside carrée, voûtée d'arêtes est plus récente. Extérieurement, seul le côté droit est épaulé de contreforts (9).
7. Guy Barruol. 8. Jean Baptiste Martel fut curé de Montfuron pendant la Révolution. I1 prêta le serment civique mais continua secrètement à donner les soins liturgiques. I1 devint agent municipal de Montfuron à I'époque où le village fit partie de la section communale de Sainte-Tulle. Martel, probablement doté d'une fortune personnelle, fit I'acquisition de plusieurs biens ayant appartenu à la famille de Castellane. Il se battit pour obtenir une école au village. Il mourut curé de La Brillanne. 9. Robert Bailly: Chapelles de Provence. |
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