Le château.

     Du moulin, on se rendra sur le Châtelard, en face, par l'avenue du mistral. Le dernier pan de mur encore en place a été consolidé pour bien montrer qu'il y avait là un "château" (1).  

    On distingue encore une forme de mur concave et I'amorce d'une ouverture (fenêtre probablement). Avant que la muraille en soit réduite à ces restes, des pans étroits se dressaient, plus larges à la base, ce qui permettait aux Manosquins, goguenards, de parler des "côtelettes" de Montfuron. Les enfants du village, eux, y voyaient un "pantalon". Une partie de cette muraille qui présentait un certain danger a été détruite par I'entreprise Pourchier vers 1973.

     Sur la plate-forme, la vue est circulaire, limitée, plein est, par la colline de la Colle (779 m.), au-dessus de Villemus, qui cache le panorama sur les Alpes. Vers le nord, la montagne de Lure et le Ventoux barrent I'horizon. Vers I'ouest, les monts de Vaucluse et le Luberon (Mourre Nègre, 1125 m.). Plus vers le sud, en direction de I'Étang de Berre, les chaînes de la région de Salon et la montagne Sainte-Victoire (1011 m.). Au-delà de la Durance, au loin, la Sainte-Baume (1147 m.), le plan de Canjuers. Puis viennent le Plateau de Valensole, les gorges du Verdon et le Serre de Montdenier. Enfin, les Préalpes de Digne, les Trois évêchés... En bas, sur son éperon, Pierrevert.

     La table d'orientation permettra de bien analyser le paysage et la table des vents rappellera le nom de tous les vents qui soufflent sur la Provence.

     Le "château" auquel les Montfuronnais tiennent beaucoup fut probablement plus une bastide du XVI^ème siècle qu'un véritable ouvrage médiéval fortifié. Il était le témoignage de I'autorité du seigneur qui jouissait des droits traditionnels avec les moulins, le pigeonnier, construits ultérieurement.