L'Église.

 

L'entrée du bâtiment se trouve sur le côté sud. Les deux maisons qui bordent le sanctuaire furent respectivement le presbytère (sur la place) et la vicairie, au fond de I'impasse. L'arc en plein-cintre a été refait en 1765.

 

Deux nefs : la nef principale (18 mètres sur 4,60) et, au second plan, celle de la vierge, peut-être la plus ancienne.

A gauche, en entrant, les fonds baptismaux et une horloge qui fut longtemps la seule du village. Le tableau représente le baptême du Christ par Saint-Jean-Baptiste.

A droite, un bénitier de marbre blanc portant la date de 1800 (restauration) est à moitié encastré dans le mur : sa décoration est assez rustique, sur la face extérieure seulement.

Les fonds baptismaux originaux ont été déplacés de leur emplacement primitif, au centre de I'allée (voir traces au sol) et la cuve a été en partie scelle dans le mur.

La statue de Saint-Antoine de Padoue bénie le 12 juin 1898 a été fabriquée à Marseille et offerte par de généreux donateurs. M. Tardy, curé de I'époque à I'occasion de cette bénédiction :

"Puisse Saint-Antoine qui a le pouvoir de faire retrouver les choses perdues, faire retrouver aux habitants de Montfuron cette grande chose qu'on appelle la foi et surtout la foi agissante et pratique qu’ils ont eu le malheur de perdre en notre malheureux dix-neuvième siècle et sans laquelle on ne peut être heureux en ce monde et surtout dans I'éternité".

Le premier tableau sur le mur sud représente une "sainte famille".

Le second montre Saint-Clair crossé et mitré guérissant un aveugle. Saint-Jean-Baptiste tient sa croix dans une main et la corde à laquelle est attaché un agneau; la représentation du village a été rajoutée à une date récente.

Le reliquaire de Saint-Elzéar est constitué par ce qui représente la main et I'avant-bras du saint.

Sur le mur d'en face, la statue du Sacré-Coeur, de I'atelier Gallad à Marseille a été bénie en 1884. Une prière adressée à I'intercesseur accordait au récitant une indulgence de quarante jours. Sur son pied a été peint le village au siècle dernier. Voir la reproduction photographique encadrée à côté de la statue.

L'autel de bois avec pilastres et corniche est rehaussé d'ornements dorés; il a été fabrique en 1859 par les frères Garbès, doreurs à Manosque.

Le tableau qui surmonte le retable est d'un dénommé Guis, professeur de dessin au collège des Jésuites de Forcalquier (1809). La Vierge et 1'Enfant Jésus dans les cieux dominent Saint-Elzéar et Sainte Delphine. De part et d'autre de l'autel, une statue de Saint-Jean-Baptiste et le buste de Saint-Elzéar.

La chaire de pierre et de plâtre est placée entre les deux nefs, sur le pilier qui les sépare.

Au fond de la nef de la Vierge, I'autel qui lui est consacré. I1 est surmonté d'un tableau représentant la Vierge (Rosaire), Saint Dominique et Sainte-Catherine-de-Sienne. L'ensemble était entretenu, dans le temps, par une congrégation de la Très Sainte Vierge, créée en 1841 et affiliée à la grande Congrégation de Rome (5).

L'arceau et la niche au milieu du mur nord abritaient autrefois le confessionnal avant de recevoir les ornements de la Confrérie des Pénitents Blancs fondée en 1839-1840 (6)..

L'autel situé à peu près en face de la porte d'entrée de I'église était primitivement dédié à Saint-Clair. La table renferme les reliques de Saint-Germain, Saint-Innocent et d'autres martyrs. Le tableau qui le surmonte évoque la mort de Saint-Joseph; il avait été offert pour remplacer les précédentes peintures qualifiés d'ignobles par le curé de l'époque.

Deux tableaux n'existent plus aujourd'hui - disparus ou non livrés - ils auraient dû représenter Sainte-Anne, Saint-Joachim et la Vierge avec ses deux sœurs, pour l'un ; la Sainte Vierge chassant, à coups de martinet, le dragon infernal mordant un enfant, pour I'autre.

Sous les absides des deux nefs, existent deux cryptes aujourd'hui inaccessibles : suivant les époques, les prêtres y étaient enterrés, comme ils pouvaient reposer aussi devant le maître-autel ou carrément dans le presbytère (Michel Girard, en 1705). 

Statue de Saint-Joseph : 1877 

Statue de Saint-Jean-Baptiste antérieure.

Le square Jean Fabre était occupé autrefois par le jardin de la cure et par le premier cimetière qui fut déplacé derrière I'église au XVIIème siècle. Sur le linteau de la première fenêtre de l'ancien presbytère, une inscription encore en partie visible précise : « Dieu pour but, Vérité pour partage »

5. Archives communales ; voir aussi le tableau suspendu sur le pilier près de I'entrée entre les deux nefs.

6. Coutumier de la paroisse.

 

La chapelle Le village Le moulin Le château