Le village.

Dans le village, trois types d'habitations pourront être distinguées.

Vers la partie haute qui, autrefois, faisait bloc avec le château, les maisons qui possèdent encore leurs murs de pierre, pour certaines, mais qui, pour la plupart, de nos jours, sont tout ou partie en ruines.

Plus bas, les habitations qui n'ont pas été modifiées, ni restaurées outre mesure; ce sont souvent des résidences secondaires. Dans ces deux cas, on pourra reconnaître entre les pierres, le "mortier d'agasse"

qui servait à bâtir certains murs (3).

Plus près et autour de la place, les maisons restaurées et habitées par les résidents, La plupart d'entre elles appartiennent à la population d'origine albanaise immigrée dans le village dans les années soixante.

On traversera I'agglomération par la rue grande.

A droite, en descendant, la maison avec arcade et escalier accueillait les réunions de brigands qui faisaient ripaille dans ce qui fut un cabaret. C'est une des plus anciennes demeures du village ; elle n'a pas été transformée ni restaurée


Toujours dans cette rue, un four de boulanger se trouvait deux maisons plus bas, dans l'immeuble qui fait I'angle de la rue grande et de la place Daniel Viguier. C'est là qu'on se réunissait dans I'ancien cercle républicain.

Au pied de I'escalier, un boulet de pierre taillée remonterait à I'époque où les occupants du château auraient été délogés au moyen d'un trabuc amené sur les lieux depuis Sisteron, et qui utilisait de tels projectiles.

Daniel Viguier, maire de 1919 à 1945, était un parent de la bienfaitrice qui a donné le terrain sur lequel la place a été aménagée. Le patronyme est très ancien dans la commune.

Sur la droite, part la rue de la rotonde qui contourne le Châtelard ; dans le mur de façade de la première maison de la rue une pierre, épargnée par le crépi du maçon, utilisée en remploi (en bas à gauche). Peut-être une inscription funéraire d'époque gallo-romaine (4).

 D POS. PZD. E QVE R.E.P.

 Les maisons situées le long de I'impasse de la source faisaient partie de ce que I'on appelle encore aujourd'hui "le petit château". Il semblerait que la bâtisse située sur la colline du Châtelard ait été abandonnée peu de temps après sa construction. On aurait alors aménagé la maison et ses annexes de l'impasse de la fontaine. Le fermier du seigneur y logeait au moment de la Révolution, époque où I'ensemble a été divisé en quatre lots pour être vendu comme bien national.

La fontaine de la communauté était la seule source qui alimentait le village. Sa surverse arrosait les jardins situés sous le village au pied du "petit château".

L'eau de la grande fontaine située à trois cents mètres du village, derrière I'église, a été amenée jusqu'à la place en 1962 grâce aux dons de la Foresight Foundation de New York et de l'Aide Suisse pour l'Étranger ainsi que du secours catholique et de la Cimade, au moment de I'arrivée des Albanais qui disposaient ainsi d'une arrivée d'eau près de la mairie, là où se trouve aujourd'hui le local des poubelles. De nos jours, le village est alimenté par la source du Grand Logis, remontée par pompage depuis la route de Reillanne.

A l'angle de la place et de la rue du four, la maison qui abritait le four communal. Elle servit d'école, à I'étage, et divers fonctionnaires municipaux y furent logés : instituteur, puis cantonnier.


La chapelle Le moulin L'église Le château